Cancer de la prostate

section-hero
img

Qui est concerné par le cancer de la prostate ?

Le cancer de la prostate est le cancer, de l’homme le plus fréquent. Même s’il existe maintenant de nombreux traitements permettant de guérir ou de ralentir l’évolution de la maladie, il reste le troisième cancer le plus meurtrier de l’homme avec encore 8000 décès par an en France.

Il survient classiquement après 50 ans avec un pic d’incidence vers 70 ans.

Prendre rdv
contenu-principal
colonne gauche

Comment le détecter ?

Contrairement au cancer du colo-rectal et au cancer du sein, il n’existe pas de dépistage collectif. Après discussion avec votre médecin, il peut vous être proposé un dépistage individuel. Pour cela, votre médecin vous prescrira un dosage du PSA par prise de sang et un toucher rectal sera réalisé.

En cas d’anomalie retrouvée, il est alors nécessaire de consulter un urologue qui décidera de la nécessité de recourir à une IRM de la prostate et à des biopsies prostatiques.

A quel âge, faut-il se faire dépister ?

Il est admis que le dépistage du cancer de la prostate peut être débuter à partir de 50 ans. Mais il peut être proposé dès 45 ans en cas de facteur de risque.

Quel est la fréquence du dépistage ?

Pour faciliter le dépistage, il est préférable de réaliser un premier dosage du PSA à 50 ans qui, permettra de déterminer en fonction de son taux et des facteurs de risque du patient, la nécessité de maintenir un suivi annuel ou d’espacer la fréquence du dépistage tous les deux à trois ans.

colonne droite
img

Comment traiter un cancer de la prostate ?

Lorsqu’un cancer est retrouvé suite à l’analyse des biopsies prostatiques. Un bilan d’imagerie est généralement prescrit pour préciser l’extension de la maladie. Tous les cancers de la prostate ne présentent pas les mêmes risques d’évolution et la même extension. Aussi, en cas de cancer localisé peu agressif, il peut être proposé parfois une surveillance active (pour limiter les effets secondaires dus aux traitements) alors qu’en cas de maladie agressive métastatique, on ne peut que ralentir l’évolution de la maladie par la prescription de chimiothérapie et d’hormonothérapies. Il convient donc de ne pas généraliser.

Chaque stratégie est individualisée et discuter au sein de réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP qui regroupe les différents spécialistes intervenant dans la prise en charge du cancer) pour déterminer la prise en charge adaptée à chaque patient et à chaque pathologie.

group_suite-content
colonne gauche

Quels sont les traitements les plus courants en cas de maladie localisée ?

L’utilisation du LASER pour la vaporisation de la prostate a été décrite initialement en 1996, mais ce n’est que dans les années 2010 qu’il a été possible de réaliser une vaporisation tissulaire efficace avec ce type de LASER, suite au développement d’une version plus puissante (120 W). La technique de vaporisation consiste à créer un chenal à travers l’adénome afin de réaliser une cavité, similaire à la résection endoscopique transurétrale de la prostate. Aucun tissu n’est enlevé́ donc aucun examen histologique n’est possible, soulignant la nécessité de bien évaluer les patients en préopératoire (PSA, échographie transrectale et biopsie au moindre doute) pour éliminer un cancer au sein des tissus hypertrophiés.

Le principale avantage de cette technique réside dans une hémostase plus efficace que les techniques chirurgicales classique, ouvrant la porte à la chirurgie ambulatoire et facilitant la gestion des anticoagulants qui peuvent être rapidement repris après l’intervention. Ce laser, qui équipe la Clinique Sainte Marie depuis 2013, a cependant l’inconvénient d’être limité aux adénomes de petite et moyenne taille mais aussi un coût de consommable non négligeable (fibre laser jetable).

 

La chirurgie

Elle consiste à retirer, sous anesthésie générale, la totalité de la prostate ainsi que les vésicules séminales (prostatectomie radicale). Il est parfois nécessaire de retirer également les ganglions du pelvis (curage ganglionnaire) pour mieux connaitre l’extension de la maladie et limiter les risques de rechute.

Au sein de notre centre, nous privilégions une approche coelioscopique ROBOT-assistée via le robot chirurgical Da Vinci pour accélérer la récupération fonctionnelle, l’enjeu étant de limiter le plus possible la durée et l’importance de l’incontinence urinaire et si possible le retentissement sexuel. La coelioscopie conventionnelle reste néanmoins une technique chirurgicale satisfaisante que nous continuons de pratiquer.

La radiothérapie externe :

Elle est pratiquée par nos confrères radiothérapeutes de l’Institut de Cancérologie de Bourgogne avec qui nous collaborons lors de nos réunions de cancérologie (RCP). Une trentaine de séances est généralement nécessaire pour traiter un cancer de la prostate localisé, et, en fonction de l’agressivité de la maladie, une hormonothérapie allant de 6 à 36 mois peut être associée à la radiothérapie.

La radiothérapie utilise des rayonnements ionisants qui détruisent les cellules cancéreuses en les empêchant de se multiplier. Ces rayonnements sont produits par des accélérateurs de particules.

La curiethérapie :

Elle est également gérée par nos confrères radiothérapeutes et consiste à placer des sources radioactives au sein de la prostate à travers le périnée sous anesthésie. Ces éléments radioactifs émettent un rayonnement qui vie à détruire les cellules cancéreuses.

Il existe deux formes de curiethérapie :

  • La curiethérapie dite bas débit qui consiste à mettre en place définitivement des grains permanents d’iode 125
  • La curiethérapie dite haut débit qui utilise généralement des implants temporaires de source d’Iridium 192. La source est alors retirée en fin de procédure. Cette seconde technique est classiquement associée à la radiothérapie externe pour augmenter les doses d’irradiation au sein de la prostate.
La surveillance active :

Elle ne peut être proposée qu’en cas de maladie localisée à la prostate, faiblement agressive et de petit volume. Surveillance ne veut pas dire arrêt du suivi, c’est pourquoi il est nécessaire de consulter régulièrement son urologue qui déterminera le rythme des examens (toucher rectal, PSA, IRM et biopsies prostatiques de contrôle). Si la maladie présente des signes de développement au cours du suivi, il est alors nécessaire de recourir à des traitements conventionnels.

 

suite colonne droite
bandeau pied

Mieux m'informer :

Sources : Fiche d'informations UROFRANCE, Société savante, AFU - Association Française d'Urologie - urofrance.org/